
L’
histoire du vignoble aixois se confond avec l’
histoire de la
Provence, dont les origines remontent au Vie siècle avant notre ère. Fondée par les Romains, Aix-en-
Provence a été la ville du roi René, le “roi vigneron” qui développa le vignoble alentour. Devenu Coteaux du Roy René en 1946, les
vins de la région bénéficieront dix ans plus tard de l’appellation VDQS Coteaux d’Aix et à partir de 1960 Coteaux d'Aix-en-
Provence. Participant à la renommée de cette
Provence au cœur de laquelle ils sont enracinés, les Coteaux d’Aix-en-
Provence sont désormais appréciés par les amateurs du monde entier. Les
vignes situées dans les
sols argilocalcaires bénéficient d’un ensoleillement remarquable de 2900 heures par an. Le mistral, vent froid et
sec venu du Nord, apporte un air pur et limpide favorable à l’épanouissement de la vigne. Les efforts opiniâtres de plusieurs générations de
vignerons sont aujourd’hui appuyés par les techniques les plus modernes afin de garantir la constance et le niveau de la qualité, exigés par les consommateurs. La variété des
cépages reflète la longue
histoire de la vigne méditerranéenne, mais aussi la recherche d’une identité remarquable. Leurs
assemblages délicats fondent la personnalité et la qualité des
vins Coteaux d’Aix-en-
Provence qui se caractérisent par des
rosés vifs et
aromatiques arborant une belle
robe rose pâle, des rouges de
caractère :
gras et amples ainsi que des
vins blancs fins et élégants typiques de la
Provence aixoise.
La route des
vins
Coteaux d’Aix-en-
Provence
Découvrez les Coteaux-d’Aix-en-
Provence dans 80
caves et domaines, à travers l’aire et la route des
vins de l’appellation, comprenant d’innombrables sites d’exception et de villages aux traditions vivantes : Aix-en-
Provence et ses hôtels particuliers, la montagne Saint-Victoire magnifiée par les pinceaux de Cézanne, Saint-Rémy-de-
Provence et ses célèbres vestiges gallo-romains...
Millésime 2009
Présenter le
nouveau millésime en Coteaux d’Aix-en-
Provence demande chaque année un examen particulier afin de tenir compte des conditions climatiques mais aussi des variations d’altitude liées au
terroir de l’Appellation qui s’étend de Berre à Rians. Pour caractériser cette année 2009, une phrase : LE TROISIEME MILLESIME EXCEPTIONNEL DE LA DECENNIE.
Ce millésime 2009 est le troisième millésime exceptionnel de la décennie pour sa précocité. Après 2003 et 2007, 2009 marquera les esprits par la précocité exceptionnelle de sa récolte sur l’ensemble de l’appellation.
Les conditions climatiques qui ont accompagné le cycle végétatif de la vigne, ont, une fois de plus, donné au millésime ses caractéristiques. Pour la cinquième année consécutive, le cycle végétatif de la vigne a démarré très tôt. Après un hiver sans froid excessif et relativement humide, mais avec un épisode neigeux exceptionnel tout début janvier, le débourrement s’est produit sans avance particulière, avec un nombre de grappes supérieur à 2008. Le mois d’avril a été le théâtre de fortes précipitations qui ont conforté les nappes phréatiques, le reste du printemps et l’été ont été particulièrement
chauds. Notamment le mois de mai qui a été supérieur de près de 4°C à la normale et le mois d’août où les 34°C ont été atteints.
La pluviométrie sur cette période a été irrégulière suivant les zones, ce qui se traduira par des quantités de
raisins récoltés très variables. À cela, il faut ajouter un orage de grêle fin juin sur la zone de l’étang de Berre qui sans connaître l’intensité de celui de début août sur la Sainte Victoire, provoquera la perte de 20 à 40% de récolte sur une centaine d’hectares. Par contre une large zone allant d’Eguilles, Puyricard, Lambesc et Rognes jusqu’à Rians bénéficiera de trois orages bien placés début juillet, début et fin août qui apporteront l’eau nécessaire à une bonne maturation malgré les fortes chaleurs.
L’ensemble de ces conditions favorables a permis aux vendanges 2009 de débuter vers le 20 Août sur l’Etang de Berre, date proche de la normale mais beaucoup plus précocement sur les zones nord de l‘appellation. Ainsi les zones de Rognes ou de Rians ont débuté les vendanges près de 20 jours plus tôt qu’en 2008, à des dates similaires à 2003 et 2007. De ces effets climatiques découlent trois conséquences :
- La maturité physiologique (concentration en
sucre) s’est déroulée dans de bonnes conditions, avec des degrés potentiels élevés et des acidités
faibles qu’il a fallu corriger pour les
blancs et les
rosés
- La maturité phénolique (perte d’astringence des tannins) a été facile à obtenir, même si elle correspondait à des degrés supérieurs à 13,5% vol sans pour autant atteindre la matière du millésime 2007 qui restera hors du commun en rouge.
- L’irrégularité des
rendements due à des facteurs extérieurs comme la grêle qui est aussi tombée sur une partie de Lambesc à la fin du mois d’Août ou la répartition des pluies, donnera une production moyenne très proche de la récolte 2008 autour des 195 000 hl inférieure à celle de 2007 qui reste pour l’instant l’année record de l’appellation.
Comme toujours, les
vignerons de l’appellation ont dû s’adapter pour vinifier dans les meilleures conditions. Les
températures des
raisins vendangés de
nuit ou tôt le matin étant maîtrisées, ont permis d’obtenir des
blancs et des
rosés complexes. Les
fermentations se sont déroulées dans de bonnes conditions. Les degrés moyens élevés ont demandé aux
vignerons une parfaite maîtrise des
fermentations alcooliques en matière d’apport d’azote ammoniacal et d’oxygène.
Dans l’ensemble, ce millésime 2009 restera gravé dans nos mémoires comme UN MILLESIME AROMATIQUE ET COMPLEXE EN BLANC ET EN ROSE, PUISSANT ET
TANNIQUE EN ROUGE.
Les
Blancs sont, globalement, à la fois fins et
aromatiques, une bouche expressive et complexe avec une belle longueur.
Les
Rosés ont des
couleurs franches aux reflets
vifs souvent bleutés. La tendance lourde, qui consiste à élaborer des
rosés clairs, ne se dément pas.
Fruités plus que
floraux assez intenses, les
nez sont expressifs avec des notes
aromatiques allant des agrumes aux
fruits rouges. Les bouches sont amples et pleines sans agressivité. Complexes, ils démontreront qu’un rosé peut à la fois être un vin plaisir et un vin de gastronomie, donnant tort à ceux qui les cantonnent dans un rôle subalterne de petits
vins rafraîchissants sans plus. L’intensité des sensations perçues en bouche et leur persistance aromatique mettront nos papilles en émoi. À découvrir et à apprécier au printemps et à l’été prochain.
Les Rouges, avec des
couleurs allant du
pourpre au grenat sombre, des
nez complexes caractérisés par des notes végétales ou animales suivant les
cépages et une bouche puissante et
tannique ont la capacité de se bonifier plusieurs années
Pour conclure, le vin est et restera un produit vivant dont l’évolution, malgré tout le déploiement des techniques de
vinifications, n’est pas programmable ou manipulable à l’envi et c’est tant mieux car,
généreux et secret, il nous surprend chaque année et nous fait découvrir de nouvelles palettes de
couleurs, d’arômes et de saveurs, pour notre plus grand plaisir.